SUBARU, DANSE VERS LES ETOILES

Publié le par Emy

J'attaque un nouvel article sur SUBARU, DANSE VERS LES ETOILES, dédicacé à ma plus fidèle lectrice : ma Maman ! Ma Maman, donc, qui m'a patiemment conduite à mon cours de danse du mercredi chaque semaine pendant pratiquement 10 ans. La même qui a sans ciller dépensé de petites fortunes en chaussons tout cuir et tutus transparents, sans parler de tout l'amour qui lui a été nécessaire pour supporter les interminables galas auxquels mes parents ont été obligés d'assister chaque année...

Bonne Fête Maman ! (trèèès, trèèès en retard, mais trèèès, trèèès sincère)

Voici donc enfin mon petit papier sur Subaru, remanié selon les conseils de Bédédazi (voire les commentaires).

Editeur : Delcourt

Auteur : Masahito Soda

3 volumes dispo à ce jour en France

 

La petite Subaru esquisse ses premiers pas de danse à l'hôpital, au chevet de son jumeau gravement malade. A la mort de son frère, le souvenir du défunt et la pratique de la danse se lient alors irrémédiablement dans l'esprit de la fillette.

Quelques années plus tard, Subaru est devenue une danseuse prometteuse, mais les sentiments ambivalents qu'elle nourrit à l'égard de la danse l'empêchent de progresser...

Tout le monde l'a donc compris, SUBARU traite de la danse. Mais attention, ce titre n'aborde pas la danse en tutu rose version "Ma Première Ballerine" de chez Mattel. Non, on parle ici de la véritable pratique de la danse, celle qui fait transpirer et qui laisse des ampoules aux pieds. D'ailleurs, regardez plus attentivement la couverture du premier numéro : mise à part la tenue vestimentaire, l'ambiance générale n'est pas à la franche rigolade. Nous ne sommes pas si loin des couv' de COQ DE COMBAT, finalement... ;)

Subaru est également une héroïne peu commune, à la personnalité complexe, mais, bon, au vu de son lourd passé, on ne peut pas lui demander le Perou non plus. Les relations entre les personnages sont bien travaillées, à l'exemple du très beau face à face entre Subaru et sa mère dans le troisième volume.

Et le trait ! Ah, quel trait... Expressif à souhait, tout en mouvement et en longueur, il traduit bien l'idée de la danse, en s'adaptant à chacun des "styles" abordés : classique, contemporain, hip-hop...

Pas de doute, je suis conquise par ce titre. Pourtant, un truc me chiffonne : à qui le conseiller ? SUBARU emprunte en effet à beaucoup de genres différents, mais ne se laisse pas classer facilement1. Enfin, si : techniquement, selon mon confrère Bédédazi, c'est un josei (= un manga "jeune femme", destiné à un public plus agé que celui du shojo). Pourtant, comme il le fait judicieusement remarquer dans son article sur le josei, la problématique développée ici est plus celle du dépassement de soi que celle du sentiment amoureux ou de la féminité; d'ailleurs, l'auteur de SUBARU est un homme. 

De mon côté, j'irai un peu plus loin : pour l'instant, malgré la love story qui semble se profiler au troisième volume et le fait que le personnage principal soit une jeune femme, le traitement de SUBARU me parait plus proche de celui SAY HELLO TO BLACK JACK2 que de ceux des autres titres du genre. Et attention : je ne veux pas entendre que la danse soit un sujet typiquement féminin, hein !

Bref, pour faire court, SUBARU me semble être un très bon titre et je suis curieuse de savoir s'il trouvera son public.

 

A noter aussi, DAIGO-SOLDAT DU FEU, du même auteur, édité par Kabuto (12 volumes à ce jour).

 

1 Et puis... la danse classique, je ne suis pas sure que le thème soit fédérateur à 100% chez la majorité des amateurs de mangas. 2 Edité par Glenat, 11 volumes si ma memoire est bonne.

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M
Bisous bisous
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